18.10.09

Et que de nos chagrins il s'en fait des manteaux.

Je me souviens comme j'ai eu mal quand j'ai quitté L. parce qu'il allait avoir un enfant. Je me souviens que pour ne pas avoir mal j'ai réussi à enlever toute émotion, plus aucun sentiment à ressentir, ni joie, ni peine, ni douleur physique ou morale. Je me fichais de tout, du temps dehors, des cours, de me lever le matin, de me faire engueuler, de recevoir des appels et des textos d'amis, de partir ou pas en vacances, les cheveux sales ou propres, manger pas manger. Rien ne m'atteignait, parce que si je finissais par ressentir une goûte de sensation quelconque, même apprécier le soleil de ce probablement beau mois de juin, je savais que je finirais par vivre le manque qu'il avait laissé en moi et dans ma vie d'avant. Je n'ai jamais eu à assumer le manque de lui, c'est moi, c'est comme ça.

Des fois j'aimerais le revoir pour lui parler de moi, pas du trouble causé par sa perte, juste de moi, un peu un psycopain, un peu un ancien amoureux. J'ai jamais été amoureuse de lui pourtant, j'ai toujours plus souffert avec les mecs que je n'aimais pas. J'ai plus peur de rien aujourd'hui, je suis amoureuse.

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